Pour clôturer notre rubrique « Questions de confinés », on se penche sur la crainte d’une « seconde vague » de contaminations, envisagée avec le déconfinement, depuis le 11 mai 2020. Les agences régionales de santé (ARS) font preuve de la plus grande prudence dès l’apparition de nouveaux cas et foyers épidémiques. Mais où sont-ils situés ?
Pour réaliser cette carte, nous nous sommes appuyés sur les différents communiqués des ARS, mais aussi sur les faits rapportés par les médias locaux. En effet, les ARS ne communiquent pas toujours les lieux exacts, ni le nombre de cas, des foyers épidémiques identifiés. L’existence de 25 foyers a été confirmée par les ARS le 17 mai dernier après publication d’une carte dans le Journal du Dimanche, qui les localisait uniquement par région, sans indiquer les villes précises. L’agence de presse Visactu en dénombrait 30 au 19 mai.
Pour définir l’existence d’un foyer épidémique (aussi appelé « cluster » par anglicisme), il faut que trois personnes aient été testées positives au même endroit, ou par contact. Cela explique l’apparition de nombreux foyers sur plusieurs endroits du territoire, sans pour autant que cela soit alarmant sur l’évolution de l’épidémie. Le foyer est dit « actif » si le dernier cas identifié l’est depuis moins de quatorze jours. Ainsi, les foyers représentés sur cette carte sont tous considéré « actifs », qu’ils soient apparus avant ou après le déconfinement.
En plus des deux mentionnés sur la carte, un troisième foyer a été confirmé en Occitanie par l’ARS, le 17 mai sans davantage de précisions. De la même manière, au 17 mai, huit foyers avaient été identifiés dans le Grand Est, mais sans communication sur les localisations exactes. L’apparition, depuis, de nouveaux foyers trouble ainsi le comptage exact et il est impossible de savoir si les cas rapportés par la presse depuis cette date étaient déjà compris dans ce total de huit foyers.
Depuis l’apparition du virus en France, 144 566 personnes ont été touchées par le Covid-19, dont 5 047 depuis le 11 mai. Cependant, ce chiffre reste bien inférieur comparé à la même période au mois d’avril (du 11 au 23), où 26 834 cas avaient été identifiés.
Marianne Chenou